Le président du directoire du groupe Partouche, Fabrice Paire, a exprimé ses opinions quant à la récente adoption d'une loi permettant l'ouverture de nouveaux casinos sur le territoire français. Dans une entrevue accordée à BFM Business, l’intéressé a quelque peu critiqué la récente décision législative visant à assouplir les régulations dans le secteur des casinos, jusqu’à présent fortement encadré.
Nouveaux casinos en France : une loi qui fait déjà polémique
Nous vous avons récemment fait part d’une nouvelle loi autorisant l'implantation de casinos dans les communes accueillant des événements équestres majeurs, notamment Saumur, qui abrite le site historique du Cadre noir, et Arnac-Pompadour, où siège l'Institut Français du Cheval et de l’Équitation. En outre, la loi autorise également l'implantation de casinos dans des départements frontaliers qui n'en disposent pas actuellement. Cette extension pourrait se concrétiser par l'installation de deux nouveaux établissements, l'un dans le département des Ardennes et l'autre en Meurthe-et-Moselle. Malgré cette avancée, Fabrice Paire estime que la portée de la loi reste limitée, n'impactant finalement que quatre villes.
En effet, même s’il a salué cette initiative sur le plateau de BFM Business, le président du directoire du groupe Partouche a également souligné les lacunes de la politique globale de l’État en matière de jeux d’argent. Fabrice Paire regrette l’absence d’une vision d’ensemble et d’une véritable politique du jeu, plaidant pour l’implantation de casinos dans tous les endroits les plus fréquentés, les comparant aux cinémas ou aux bowlings, par exemple.
La Française des Jeux dans le viseur du groupe Partouche
À l’écoute de l’interview qu’il a accepté de donner à nos confrères journalistes, le relatif enthousiasme de Fabrice Paire est tempéré par une critique acerbe envers la Française des Jeux (FDJ), qu'il considère comme un mastodonte nuisible à l'équité du secteur. Selon l’homme âgé de 54 ans, il existerait une « iniquité totale » entre le segment des casinos terrestres et celui de la Française des Jeux.
« Je trouve que la FDJ a tous les passe-droits. Comment se fait-il que les jeux de la FDJ soient encore accessibles aux mineurs et aux personnes interdites de jeu ? Le traitement des problèmes liés à l’addiction n’est pas uniforme selon qu’il s’agisse des casinos terrestres comme nous ou de la FDJ. Pourquoi cette différence de politique ? Soit on demande à ce qu’elle soit stricte pour tout le monde, soit on ne le fait pas », moralise Fabrice Paire.
En conclusion, le président du directoire du groupe Partouche se positionne en faveur de l'évolution positive de la régulation des casinos en France, tout en appelant à une approche plus équilibrée et à une révision de la politique du jeu dans son ensemble, mettant en lumière les disparités entre les casinos physiques et la Française des Jeux, l’opérateur étatique bénéficiant encore de bien trop d’avantages par rapport aux opérateurs privés.
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